
Une petite illustration du phénomène...
VEILLE SUR LE PEER-TO-PEER LENDING AUX ETATS-UNIS
Du fait de la crise des subprimes aux Etats-Unis, il devient de plus en plus difficile pour les particuliers d'obtenir un prêt. Le p2p lending est ainsi présenté comme un moyen original et unique d'emprunter de l'argent à des taux plus faibles que la plupart des banques et des établissements de crédit traditionnels.
Renault Laplanche est un français et fondateur et PDG de Lending Club - premier site de prêt en mode P2P à avoir intégré ses services dans un réseau social. Lending Club, qui a lancé sa version beta sur Facebook, aide des particuliers cherchant à emprunter et à prêter de l'argent en facilitant les « connections » entres les individus et en tirant partie des réseaux sociaux sur Internet.
Lending Club fonctionne ainsi comme une place de marché où des emprunteurs et des prêteurs se rencontrent. Les premiers cherchant à obtenir un prêt, et les second à effectuer un investissement rentable, tout en aidant des individus. D'où la dimension "sociale" du prêt de particulier à particulier.
Les taux sont attractifs à la fois pour les emprunteurs et pour les prêteurs. Renault Laplanche observe la forte augmentation de la demande de prêts sur sa plateforme, ce phénomène étant une résultante du credit crunch aux Etats-Unis.
La compagnie perçoit une commission initiale, plus des frais de services - avec des frais qui débutent à $100 pour un prêt personnel, et qui peuvent aller jusqu’à $699 pour un prêt immobilier.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter le lien suivant.
Réduction des risques et outils d’analyse simples pour les utilisateurs
Pour participer, emprunteurs et prêteurs doivent se prêter à un examen de leur situation de crédit et ensuite lier leur compte bancaire à leur compte Prosper. Tous les transferts d’argent sont automatisés, ce qui simplifie le processus de remboursement. Lorsqu’un paiement est dû, Prosper débite l’argent du compte bancaire de l’emprunteur et le dépose au prorata sur les comptes Prosper des différents prêteurs.
Prosper se charge ainsi de toutes les tâches nécessaires pour le paiement et la collection du prêt, mais ce sont bien les prêteurs qui supportent le risque de crédit et non le site Prosper.
Prosper introduit un scoring de crédit des emprunteurs qui détermine en grande partie le taux d’intérêt qu’ils peuvent escompter. Les emprunteurs sont classés de AA à HR (« high risk » = haut risque de crédit). En fonction de ce classement ainsi que du montant de l’emprunt demandé et de l’appartenance à un groupe, les taux d’intérêts sont plus ou moins élevés.
Le taux d’intérêt est d’autant plus élevé que l’emprunteur :
- présente un haut risque de crédit,
- demande un montant élevé,
- et qu’il n’appartient pas à un groupe.
Les meilleurs emprunteurs peuvent par exemple bénéficier de taux de l’ordre de 8% pour des montants inférieurs à $5000, tandis que les profils les plus risqués s’en tireront avec 25%.
La plateforme mutualise automatiquement les placements des créanciers de manière à diversifier les portefeuilles et à limiter les risques. Prosper exige une enchère minimale de $50 sur un n’importe quelle demande de prêt unique, de manière à ce que les prêteurs dispersent leurs fonds entre plusieurs demandes de prêts. Ainsi, une demande standard de prêt d’un montant de $5000 sera potentiellement financée par 100 prêteurs différents.
Un certain nombre d’informations financières fournies par l’emprunteur est vérifié par Prosper : historique de crédit, propriété et si l’emprunteur dispose d’un compte en banque.
Prosper fournit de l’information sur la propriété, l’historique de crédit de l’emprunteur, et la proportion de dette par rapport au revenu (DTI – debt-to-income ratio).
Pour réduire encore plus les risques et permettre aux emprunteurs d’obtenir des taux encore plus bas, Prosper a introduit une dynamique de groupe dans son système. Prosper encourage certes ses utilisateurs à former des groupes d’emprunteurs appartenant à une communauté spécifique (corps de métier, association, université,…) et dont l’historique de paiement est publié de façon publique.
L’emprunteur va donc s’identifier en présentant sa communauté, ceci avec un double enjeu : obtenir de meilleures conditions pour sa communauté toute entière, mais aussi, engager la réputation de sa communauté en cas de défaut de paiement.
Un mauvais payeur a donc peu de chance de figurer au sein d’un groupe bien noté, et si chaque membre du groupe paye à temps ses mensualités, la réputation du groupe augmente, ce qui lui permet de prétendre à des conditions d’emprunt améliorées.
La pression effectuée par les pairs compense ainsi l’absence de relation personnelle entre les individus. Ajoutons que Prosper permet aux emprunteurs d’expliquer les raisons de leur demande et les prêteurs peuvent décider si cette cause vaut la peine de prêter leur argent. Les prêteurs recherchent et choisissent les demandes des emprunteurs en fonction de plusieurs critères : le montant de la demande de crédit de l’emprunteur, son scoring de crédit et son affiliation à un groupe.
Pour résumer, dans ce modèle fondé sur les enchères et sur la réputation communautaire – qui permet d’évaluer et de sécuriser les prêts – les prêteurs peuvent choisir leurs emprunteurs et les emprunteurs peuvent promouvoir leurs profils et s'appuyer sur leur communauté. Enfin, Prosper a aussi mis en place un système de « friends endorsement » par le biais duquel l’emprunteur peut se faire recommander par des amis.
L’ère Internet et l’explosion du Web 2.0 (ou web communautaire) a vu émerger des manières radicalement différentes de faire des affaires.
Le Web 2.0 est une nouvelle génération des applications web qui offre des outils pour partager de l’information sur le net, de façon à la fois communautaire et personnalisée.
Le Web 2.0 se caractérise par les éléments suivants :
- participation des utilisateurs (« user generated content ») ;
- enrichissement de l'interaction et de l'expérience utilisateur quelque soit le canal (web, desktop, mobile,…) ;
- création d'applications par composition (« mashup ») à partir de services mis à disposition sur Internet (« web as a platform ») renforçant le pouvoir des utilisateurs avancés (« power users ») ;
- émergence d'un nouveau modèle, la « long tail », permettant de s'adapter à la personnalisation et à la dispersion des contenus, services et audiences.
Quelques termes pour définir le Web 2.0 :
- Simplicité
- Ergonomie
- Communauté
- Interactivité
- Fin de la technicité
- Gratuité
L’internaute est actif, participatif et socialisant avec le Web 2.0. Les internautes deviennent des producteurs de contenu. Ils peuvent interagir à la fois avec le contenu des pages, mais également entre eux.